Primavera
La nascita di una stella nella bellezza della tristezza
Les jolies cohortes de pétales
N'ont pas encore leurs couleurs
Ma mémoire les essaime au matin pâle
La terre porte encore les pleurs
D'une rosée sans parfum
Un deuil en étroits sillons bruns
Je sais l'attente...
Le ciel est un pierrot borgne
Jetant le regard d'un soleil falot
Au sel aride de ses nuées je lorgne
Mais il ne pleuvra encore ni eau
Ni ors, ni graines, promesses de vie
La douce floressance fait envie
Je sais l'absence...
J'invoque la marée salvatrice de l'horizon
Le frémissement infime de mon décor
Mais l'hiver est l'épine sans la rose au fond
Le crépuscule jeté sur mon cœur et mon corps
Tu auras beau dégringoler dans l'immondice
Flirter avec je ne sais quelle nuée de vices
Je sais l'espoir...
Le renouveau m'infligera des douleurs
Pour l'instant c'est ce silence qui crache
Méprisant, sur ma violence et mes douceurs
L'aube certaine me délivrera de ce cache
Tu sais, je ne te haïrai jamais
Simplement parce que je t'ai aimé
Je sais la renaissance...
Même si j'ai eu tort de toi à l'hiver qui s'éternise
Bientôt ce sera ta chute qui m'élèvera
Je ne saurais même plus pleurer d'être éprise
En vain, aimante comme jamais tu ne seras
Mon printemps est à venir, le tien est derrière toi
De l'autre côté, parmi les cœurs purs, près de moi.
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Ligeia
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