• "Le sexe est cette grande puissance métamorphique mobile, fantasque et baroque, insaisissable, qui annihile les frontières entre les règnes d'hommes, de femmes, d'objets tandis que s'érigent par derrière fantômes et fantasmes, doubles images d'un univers plus désincarné qu'il n'y paraît."

    extrait de l'argument du prochain colloque "Dali sur les traces d'Eros"

    http://www.ccic-cerisy.asso.fr/dali07.html

    Ligeia


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  • « C'est au goût de créer des monstres. Je me précipiterais peut-être entre les bras d'une sirène ; mais si la partie qui est femme était poisson, et celle qui est poisson était femme, je détournerais mes regards. »
    [1]

    Ce poids de l'esthétique dans l'hybridisme n'est pas sans rappeler à nouveau l'essentialité d'Eros dans la fiction fantastique : la femme, même corrompue par l'animalité, doit rester désirable pour fasciner, engendrer le fantasme et posséder l'homme.
    La mythologie grecque regorge de figures hybrides – notamment féminines – mais à part le Minotaure (homme à tête de taureau) les autres Centaures, Sirènes, Harpies, Sphynge, Gorgone ont tous des têtes humaines.
    Cela est révélateur de la pensée grecque qui plaçait l'humanité au-dessus de tout, à l'inverse des civilisations antiques d'Egypte et d'Inde ou bon nombre de dieux naturalistes ont une tête animale.
    Le visage étant vecteur de l'identité, d'une image spirituelle et émotionnelle, il ne doit pas être perverti par l'animisme – règle que le récit fantastique s'empressera de contourner.
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    « En outre, l'humanité et l'animalité sont affectées d'une permutation (...) c'est la tête et non le corps qui est désormais humaine (...) L'animal n'est plus la vérité de l'homme, c'est l'homme qui est la vérité de l'animal. »[2]

    Ligeia

    [1] Diderot, D. « Pensées détachées sur la peinture » Œuvres esthétiques. Paris. Garnier. 1959 (p. 762)


    [2] Goimard, J. « Des Monstres aux Fantômes » (p. 914)


     


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  • Pour moi, la quintessence atteinte en matière de peinture nocturne.

    La nature y est représentée comme une puissance cosmique implacable où l'artiste comme l'homme s'abandonne « jusqu'à l'extrême point où le vertige est inévitable » (lettre de Théo à Vincent.)

    Ligeia 


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  • Victoria Francés

    Jeune artiste espagnole née à Valence le 25 octobre 1982, elle suit actuellement ses études à la Faculté des Beaux Arts de San Carlos à Valence.

    Ses talents d'illustratrice et sa sensibilité créatrice l'ont littéralement imposée en peu de temps dans le monde de l'art fantastique et SF parmi les plus grands comme Luis Royo.
    Mais son style demeure pour l'instant unique : doux et amer à la fois, sombre, triste et sensuel. Ses personnages féminins, souvent mélancoliques, n'ont rien de plantureux ou d'ouvertement séducteurs. 

    Depuis son enfance, elle est fascinée par la beauté des forêts de Galice qui servent de décor onirique à ses créations. On peut sentir en chacune de ses œuvres toute l'influence littéraire et artistique du romantisme gothique, du symbolisme merveilleux et de l'esthétique décadente des époques médiévales. Toutes les douleurs et les amours des êtres surnaturels de l'ombre que l'on connaît bien sont mises en images et l'on y devine les éclairages de grands noms de la littérature classique vampirique comme Goethe,  E. Allan Poe, Baudelaire, Bram Stoker, Le Fanu.
    Elle a illustré plusieurs livres et calendriers édités en 2006 et 2007 comme « Angels Wings.
    « Favole », sa première œuvre illustrée est un voyage à travers trois villes : Vérone, Venise et Gênes. La suite arrive...
    angel wings

    Je dissémine ça et là mes images préférées, celles qui m'inspirent mais le mieux est de faire comme moi et d'aller découvrir son art en cliquant sur les liens ci-contre.

    Ligeia 


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  • « La forêt est là et me regarde et m'inquiète et m'attire comme le masque d'une momie
    Je regarde
    Pas l'ombre d'un œil »


    (Blaise Cendrars, « Trouées », Feuilles de route, 1924)

    Le poète s'y perdrait volontiers...

    Ligeia


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