• Le masque de Pygmalion

     

    Le masque de Pygmalion (dessin. 1995)

    Pygmalion était un sculpteur de Chypre. Hostile au mariage à cause de la conduite répréhensible des Propétides (femmes de Chypre) dont il était chaque jour témoin, il se voue au célibat. Les Propétides avaient nié la divinité d'Aphrodite ; la déesse les punit en allumant dans leurs cœurs le feu de l'impudicité. Elles finirent par perdre toute honte, et furent insensiblement changées en rochers.

    Pygmalion, lui, tomba amoureux d'une statue d'ivoire, ouvrage de son ciseau : il la nomma Galatée, l'habilla et la para richement. Lors des fêtes dédiées sur l'île à Aphrodite, il pria la déesse de l'Amour de lui donner une épouse semblable à sa statue. Son vœu fut exaucé par la déesse, qui donna vie à Galatée. Pygmalion l'épousa alors et eut d'elle une fille, Paphos. (sources : Wikipédia)

    Et si Galatée elle-même avait figé son amour dans la pierre... reste à continuer l'histoire...

    Creator par Dorian Cleavenger

    Ligeia

    Le masque de pygmalion
     
    Que caches-tu derrière ton masque ?
    Quel sort terrible luit dans tes yeux
    Vides et désertés de la flamme
    De cette vie qui t'a fait défaut ?
     
    Bien sûr il y eut cette vasque
    Dans laquelle tu plongeas tes vœux
    Pour apporter la vie à la femme
    Que tu avais sculpté sans défauts.
     
    Quelle souffrance tire tes traits
    Arque tes paupières et plisse
    Ta bouche dans un rictus de mort
    Où même la vie ne peut souffler ?
     
    A la peau si blanche, Galatée,
    Rien n'est trop beau sur ta peau lisse,
    Ni robes riches, ni bijoux d'or
    Ne sauront suffire à te parer.
     
    Ton masque n'avait d'épaisseur
    Que celle d'une feuille de papier
    Pourtant la souffrance y a posé
    Son sceau de douleurs et de larmes.
     
    Trop de turpitude et d'impudeur
    Les Propétides ont expié
    Aphrodite les a pétrifiées
    Et depuis tu sculptes leurs charmes.
     
    Tu as beau te cacher derrière
    Un masque de douleur et d'effroi
    L'amour t'a rattrapé car Galatée
    Ne restera pas de marbre.
     
    Et voilà dans la lumière
    Que naît cette fille pour un roi :
    Paphos, à Apollon destinée,
    La fille bien aimée des arbres.
     
    Devant ta fille, la douleur s'efface.
    Reste une grande joie sur ta face
    Lavée par une forte bourrasque,
    Et Pygmalion tombant le masque.

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    Yves Le Guern

     

    Merci à Yves pour son poème en réponse à cet article. Retrouvez ses textes sur son site
    Au clair de ma vie.

     

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