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Lien de Sang
Lien de sang
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</o:p>Au dehors, des fillettes jouent à la corde...
Une longue corde souple d'un rouge sanguin
Une artère frémissante tendue entre leurs mains
Leurs rires couvrant par moment le ton monocorde
Du balancement régulier, fendant le vent peu amène
Dans la fraîcheur coupante de ce petit matin laiteux
Tout se dégrade, du noir de la rue, du gris brumeux
À leurs blancs manteaux et leurs teints de porcelaine<o:p> </o:p>Tranche la corde, objet de leurs cris de joie
Tourbillonne rouge, feule comme un furieux félin
Veine ivre, serpentine, elle s'affole sous mes yeux
Le sang y circule peut-être encore ma foi...
Les cris se déforment, leurs inflexions changent
Et ça fait mal au-dedans, ça s'insinue, ça me mange
Le flux régulier de ma vie semble couler dans ce lien
Hélas, on ne saute pas par-dessus soi-même...
J'ai beau oublier... elles oublient aussi la chute
Un jour, on trébuche, la corde se serre... chut !
« Ne pleure pas, ça fait grandir » a dit maman qui m'aime <o:p> </o:p>« Ne pleure pas, ce n'est qu'un jeu » m'a-t-il soufflé,
Mais ici, la corde tourne dans leurs mains, innocent poème
Un jeu de liens écarlates, le lien qui me relie encore à lui,
Un lien bourdonnant parfois, crasseux de mon sang séché
Le petit jour translucide se fait moins pâle et dense,
Leurs sourires l'adoucissent, la corde rougeoie et danse
Pourvu qu'elles la tiennent encore longtemps... elles-mêmes <o:p> </o:p>Et que leurs rires sucrés pansent de vieux cris comme de petits rubans roses...
Ligeia
Tags : enfant, poème, amour, violence, joie, torture, larme, jeu, rire, souvenir, souffrance, viol, Corde, cri, ligeia, sévices, traumatisme, lien de sang, corde à sauter, jeux interdits, petite fille
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Commentaires
Rires sucrés...
Comme les grosses tartines beurrées, saupoudrées de sucre cristallisé du " 4 heures " après l'école... La douceur chaleureuse de la cuisine où les bûches craquettent au feu quand dehors les frimas s'animent. Bien à vous Ligeia. ArmannySalut
Merci pour tes compliments,j'éspère que tu n'auras pas trop de nolstagie en regardant ces quelques photos de chez nous.. A+Que dire ...
... à part que c'est beau, et légèremenr troublant je trouve. Bonne soirée Ligeia.bonsoir ma topine...
tres emouvant ton poeme!!decidement lorsque je vien te voire,je suis tt emue!!!tu as une ecriture sublime!!!je te fais de gros bisous en esperant que tt ta famille aille bien?amitie sorenzabnsoir de la nuit
c'est vrai comme di sorenza tres emouvant ton poeme se que j'aime bien dans tes poemes ce sont les mot que tu utilise des mot que pas tout le monde se sert c'est bien kiss a toi a+toujours
de tres jolie texte sorti tout droit de ta mémoire lol bonne journée mon amie gros bisouset oui
ça me fait remonter des souvenirs aussi . cette fameuse corde !!! peut être pas les mêmes que toi, j'en ai pris des gamelles. et plus tard dans ma vie j'ai encore pris des gamelles mais avec les deux cordes à sauter et c'était beaucoup plus dur.pendant longtemps ma vie ressemblait à ces deux cordes que l'on tient dans chacune de nos mains. bon voilà pour la réflexion mais je voulais répondre à ton post : j'habite un petit village " loriol du comtat " qi se situe entre carpentras et avignon. bon dimanche à toi gros bisous.respectons
le repos hebdomadaire et bien mérité du corps enseignant, alors bon dimanche gris je suppose ? bisousun texte
magnifique, entouré d'images extraordinaires!! ca irait assez bien sur mon blog je trouve^^@ Dark Lady
C'est exactement ce que je me dis après avoir enfin "craché" ce texte douloureux... l'image finale est en forme d'espoir. Belle journée à toi et merci de ta lecture sensible.@ Armanny
Les rires sucrés, ce sont ceux de mes enfants maintenant... les préserver de la douleur et des bourreaux, me nourrir de leur petites et grandes joies, voilà ma seule ambition. Merci et bises.@ Tordulu
Au contraire, j'aime parfois la nostalgie, elle me fait du bien en me rappelant de doux souvenirs par chez toi. Bienvenue et merci.@ Sorenza
Merci pour tes compliments, je suis très touchée que tu apprécies autant. Ma famille... hum : petits bobos de saison ;-) On a du mal. Je passe dès que possible, bises.@ Thispabb
Vraiment, merci. J'essaie autant que possible de prendre des images et des mots inédits, ceux que l'on ne pense pas toujours à faire rimer ! Notre langue est si riche de vocabulaire, ce serait dommage de l'ignorer. Je t'embrasse ;-))@ Sandy
Joli... dans sa forme, oui, mon amie. Mais la mémoire n'en retient justement que le côté douloureux. L'imagination est bien plus légère à exploiter en écriture. Je t'embrasse.@ Wallis
Les "gamelles", ça fait grandir, c'est vrai. Mais certaines traumatisent plus qu'elles ne tirent vers le haut. Je t'ai répondu chez toi. Merci de ta réflexion, je t'embrasse.@ Cristabij
Oui, nos univers ont souvent quelques résonances... c'est pour ça que j'aime aussi errer par chez toi. Bises et belle journée.@ Tara
Je me doute que ce doit être dur de sourire en ce moment. Tendres pensées et merci de venir quand même. Je t'embrasse.Bonsoir.
Un superbe mouvement entre la 3eme strophe et la 5éme. Une même corde pour un symbole double, la douleur et l'innocence, à la fois en oppsosition et complémantaire. Sont ils liés parce-que cette douleur t'a fait perdre cette innocence de l'enfant ? Beaucoup de choses restent en suspent dans ce poème pourtant magnifique. Et j'aime beaucoup comme tu depeins le décor,"du noir de la rue...à leurs teints de porcelaine." Encore une oppositon mais qui là encore est complèmentaire puisque liée par un dédradé...( tu vas encore me dire que je vais chercher plus loin qu'il ne le faudrait...^^ mais c'est ça finalement qui est bien.^^) Quand aux petits rubans roses...le monde en est fourni, puissent t'ils ne pas échapper à ton regard calme, ouvert et attentif.^^ Bon weekend Ligeia
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qu'il vaut mieux jamais ne renouer, des liens qu'il vaut mieux briser à jamais, laisser s'envoler ces rubans rouges sang pour ne conserver en mémoire que les ailes roses des rubans enfantins... Bonjour Ligeia.