• Boris Vallejo

    Voici une petite biographie de ce dessinateur hors du commun qui possède un style hyperréaliste reconnaissable et incontournable, une technique de la peinture à l'huile parfaitement maîtrisée. Ses dessins de science-fiction et d'heroïc fantasy font le tour du monde, et ont orné énormément de BD, de couvertures de magazines, de jaquettes de CD, d'affiches de films...

    siren song Siren Song (Boris Vallejo)

    Boris Vallejo est né au Pérou en 1944, à Lima. Il voulait être violoniste mais il a changé d'avis après sept années de musique. Il a fréquenté alors l'école nationale des beaux arts (National School of Fine Arts) dans son pays d'origine. A seize ans il remporte une médaille d'or pour son travail et on lui propose d'aller étudier en Italie, à Florence ; mais il refuse.
    En 1964 il part aux USA et crée un grand nombre d'œuvre sur l'heroïc fantasy : il a travaillé pour quasiment toutes les maisons d'édition spécialisées. Il signe la réalisation de travaux pour les publications majeures qui touchent le domaine de la science fiction et du fantastique. Il illustre parallèlement des pochettes de disques, des affiches de films (Conan le Barbare, ou Tarzan, Spiderman), des jaquettes de cassettes vidéo... Son talent est mondialement reconnu et salué.

    Boris Vallejo épouse Julie Bell, artiste peintre talentueuse elle-même, qui est aussi sa muse, son élève et son modèle. Ils adorent le body building pour le rendu sculptural des corps et cela est prégnant dans leurs œuvres.
    Ils deviennent tous deux des artistes accomplis : chaque œuvre fourmille de détails dont le rendu et la finesse étonne à chaque fois, les monstres, les hybrides et figures mythologiques, les créatures oniriques, l'approche à la fois surnaturelle et étonnamment réaliste des corps, le symbolisme et l'érotisme qui s'en dégagent...
    Tout le monde a forcément vu une œuvre de Boris ou de Julie même sans le savoir, le web en regorge fort heureusement.

    En cliquant ICI ou dans mes liens à gauche, vous trouverez un superbe site qui leur est consacré, vous offrant un panorama chronologique de leurs productions.

    Ligeia

     
    golden lover Golden Lover (Julie Bell) <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p> 

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  • Les Sirènes

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    Lorsque Ulysse va être confronté aux Sirènes
    [1], il sait que répondre à leurs avances entraînera la mort.
    Mais il veut tout de même connaître la nature de ce sentiment pervers qu'éprouve l'homme devant une esthétique paradoxale que l'on dit irreprésentable.
    Le mythe des Sirènes est récurrent dans de nombreuses cultures et beaucoup d'auteurs les ont citées, comme Pline, Ovide ou Aristote et plus récemment Valérie Martin qui mêle légende et poésie dans un récit fantastique moderne où la sirène (l'Océan personnifié) cache une imprévisible violence sans raison ni objet sous la sensualité lénifiante d'une ondine.[2]
    Les bestiaires et iconographies médiévales les représentent comme des femmes de la tête aux hanches puis poissons jusqu'en bas et munies d'ailes et de griffes.
    A l'origine, ces divinités redoutables ressemblaient à de grands oiseaux marins à tête de femme. Leur image fut gravée dans les monuments funéraires et les églises romanes où elles personnifiaient l'âme des défunts.
    Figurant de splendides anges de la mort, on les voit souvent chantant et jouant de la lyre de manière fort peu chaste et même concupiscente pour le héros décédé.
    Musiciennes dotées d'un talent artistique divin, Homère les rapproche du concept de la femme-objet d'art qui sera largement débattu en Esthétique.
    En effet, elles séduisaient les navigateurs qui étaient irrésistiblement attirés par les sonorités magiques qui envoûtaient leurs sens et par les promesses de voyance qui charmaient leur esprit. Ils se perdaient alors dans l'oubli et venaient se fracasser sur les récifs où ils étaient dévorés par ces fourbes ensorceleuses.
    Ulysse seul put résister à leur chant infernal en s'attachant au mât de son navire (symbole de la dure réalité) mais ressentit, en les entendant, le frisson paroxystique du désir et de la mort.
    Leurs voix comme leur forme semi-humaine sont la métaphore d'un paradoxe esthétique : par leur beauté excessive au-delà des mots, elles entraînent vers le châtiment excessif qui, lui aussi, est au-delà des mots.

    Filles de l'eau et de l'air, elles symbolisent les abysses de l'inconscient, la confusion du rêve et, par voie de fait, l'illusion fatale, la fascination mortelle du désir.

    Ligeia



     

    [1] Leur nom vient du latin siren lui-même issu du grec seirên et du mot seira, le lien, la corde, évoquant sans doute le pouvoir captivant des Sirènes.

    [2] Martin, V. Les Amants de la Mer dans 22 Histoires de Sexe et d'Horreur. Albin Michel. Pocket. 1993. (p.49 à 57).

    mermaid jewelry


    Bruits-cillements sur iris fixes suspendus

    Bruissements de sombres vicissitudes

    Abyssales arborescences sues déçues

    Assentimence de lasses servitudes
    ...

    Dissonances si-reines

    Ligeia


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  • "Etre libre, ce n'est pas seulement ne rien posséder, c'est n'être possédé par rien."

    (Julien Green)
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  • Ondine


    " - Ecoute ! - Ecoute ! - C'est moi, c'est Ondine qui
    frôle de ces gouttes d'eau les losanges sonores de ta
    fenêtre illuminée par les mornes rayons de la lune ;
    et voici, en robe de moire, la dame châtelaine qui
    contemple à son balcon la belle nuit étoilée et le beau
    lac endormi.

    " Chaque flot est un ondin qui nage dans le courant,
    chaque courant est un sentier qui serpente vers mon palais,
    et mon palais est bâti fluide, au fond du lac, dans le
    triangle du feu, de la terre et de l'air.

    " Ecoute ! - Ecoute ! - Mon père bat l'eau coassante
    d'une branche d'aulne verte, et mes sœurs caressent de
    leurs bras d'écume les fraîches îles d'herbes, de nénu-
    phars et de glaïeuls, ou se moquent du saule caduc et
    barbu qui pêche à la ligne ! "

    Sa chanson murmurée, elle me supplia de recevoir son
    anneau à mon doigt pour être l'époux d'une Ondine, et
    de visiter avec elle son palais pour être le roi des lacs.

    Et comme je lui répondais que j'aimais une mortelle,
    boudeuse et dépitée, elle pleura quelques larmes, poussa
    un éclat de rire, et s'évanouit en giboulées qui ruisse-
    lèrent blanches le long de mes vitraux bleus.

    Aloysius Bertrand (1807-1841)
    "Gaspard de la Nuit"

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  •  

    "L'automne raconte à la terre les feuilles qu'elle a prêtées à l'été." 

    (Georg Christoph Lichtenberg)

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