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    Tristesses de la lune

    Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse ;
    Ainsi qu'une beauté, sur de nombreux coussins,
    Qui d'une main distraite et légère caresse
    Avant de s'endormir le contour de ses seins,

    Sur le dos satiné des molles avalanches,
    Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,
    Et promène ses yeux sur les visions blanches
    Qui montent dans l'azur comme des floraisons.

    Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,
    Elle laisse filer une larme furtive,
    Un poète pieux, ennemi du sommeil,

    Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,
    Aux reflets irisés comme un fragment d'opale,
    Et la met dans son coeur loin des yeux du soleil.

    Charles Baudelaire. (Fleurs du Mal. 1857)


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  • Victoria Francés

    Jeune artiste espagnole née à Valence le 25 octobre 1982, elle suit actuellement ses études à la Faculté des Beaux Arts de San Carlos à Valence.

    Ses talents d'illustratrice et sa sensibilité créatrice l'ont littéralement imposée en peu de temps dans le monde de l'art fantastique et SF parmi les plus grands comme Luis Royo.
    Mais son style demeure pour l'instant unique : doux et amer à la fois, sombre, triste et sensuel. Ses personnages féminins, souvent mélancoliques, n'ont rien de plantureux ou d'ouvertement séducteurs. 

    Depuis son enfance, elle est fascinée par la beauté des forêts de Galice qui servent de décor onirique à ses créations. On peut sentir en chacune de ses œuvres toute l'influence littéraire et artistique du romantisme gothique, du symbolisme merveilleux et de l'esthétique décadente des époques médiévales. Toutes les douleurs et les amours des êtres surnaturels de l'ombre que l'on connaît bien sont mises en images et l'on y devine les éclairages de grands noms de la littérature classique vampirique comme Goethe,  E. Allan Poe, Baudelaire, Bram Stoker, Le Fanu.
    Elle a illustré plusieurs livres et calendriers édités en 2006 et 2007 comme « Angels Wings.
    « Favole », sa première œuvre illustrée est un voyage à travers trois villes : Vérone, Venise et Gênes. La suite arrive...
    angel wings

    Je dissémine ça et là mes images préférées, celles qui m'inspirent mais le mieux est de faire comme moi et d'aller découvrir son art en cliquant sur les liens ci-contre.

    Ligeia 


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  • Masques

    (Dessin. 21x30. 1993)

    Coups de crayon juvéniles... essai sur le regard médusant et cru.

    Ligeia


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  • Pandora


    (Anne Rice. 2002. Fleuve Noir.)

    "Je suis un vampire. Depuis bientôt deux milles ans. Pourtant je me souviens, comme si c'était hier, de ma vie de mortelle, de mes fantasmes d'adolescente, de ma première rencontre avec Marius, de mon mari, de mes amants. Jamais je n'oublierai mes visites au temple d'Isis, les persécutions d'adeptes, le début du cauchemar. Ni les complots de la Rome d'Auguste, ni les trahisons, ni les massacres."

    L'histoire de la troublante Pandora concerne surtout son humanité et pas sa vie de vampire. Elle rédige pour son ami David (désormais vampirisé) le récit de sa vie en tant qu'humaine jusqu'a ce que le Don Ténébreux lui soit transmis. Anne Rice nous emporte dans l'Antiquité romaine avec force détails historiques et captivants. De nombreuses allusions à ses précédents opus sont faites, en revanche, pas de terreur franche ici, moins de cette sombre fascination qui émanait des deux premiers tomes de la série des vampires. Riche de références culturelles et bien écrit, je l'ai tout de même apprécié car, pour la première fois, Anne Rice fait de son héroïne vampire, la narratrice de son histoire et emploie le JE.
    Pandora est née dans la Rome antique en 15 av. JC, fille d'un riche sénateur, elle à plusieurs frères, est une jeune fille extrêmement jolie, cultivée et mène une enfance heureuse bien que sa mère soit décédée. Elle est très proche de son père.
    A l'âge de dix ans, elle fit la connaissance de Marius, son Amour éternel. Mais son père l'en éloigna, par crainte de voir sa petite fille si jeune déjà mariée, ce qui était pourtant une pratique courante dans l'Antiquité.
    Ainsi, Pandora partage avec nous son enfance, la trahison de son frère et la déchéance de sa famille. Elle sombrera ensuite dans des rêves prémonitoires, entrera en contact avec la reine des damnés, Akasha, sans en avoir conscience et sans même connaître l'existence du Don Ténébreux.
    Exilée à Antioche, grâce a son père, elle va peu à peu réaliser que ses hallucinations n'en sont pas et franchir la frontière de l'Autre monde. En retrouvant Marius, devenu vampire, elle ne peut que le rejoindre à son tour.


    L'héroïne est ici une femme mystérieuse et insaisissable, cynique et trompeuse aussi, mais qui porte comme verrouillée en elle une souffrance indescriptible liée à sa « création », à son destin. Par la connaissance et le savoir, elle perd l'estime envers sa propre existence. Tourmentée par des songes sanglants qui la ramènent en Egypte pour revivre une existence antérieure, elle réalise que sa nature est le produit d'une damnation et se révèle vampire.

    Le Mythe :
    Zeus, père de dieux, demanda à Héphaïstos, le dieu forgeron, de façonner Pandore, la plus belle des créatures mais aussi la plus méchante et paresseuse. Hésiode, le premier, raconte l'histoire poétique de cette « Eve des Grecs » faite de terre et d'eau. Parée de toutes les grâces et tous les attraits par les déesses, elle fut aussi douée de duperie par Hermès, de la parole trompeuse ainsi que de toutes les dangereuses séductions. Irrité contre Prométhée qui avait dérobé le feu du Ciel, Zeus lui envoie Pandore, issue de la Terre, pour le tromper et lui rappeler sa condition bassement humaine. Mais c'est Epiméthée, son frère, qui accepte de recevoir Pandore comme épouse. Les dieux lui avaient confié une boîte mystérieuse (le Fruit défendu) qu'elle ne devait pas ouvrir. Elle le fit pourtant et tous les maux contenus dans le coffret s'abattirent sur l'humanité, libérés par la main féminine : la Vieillesse, la Maladie, la Folie, la Passion, le Vice, la Mort, le Labeur. Seule l'Espérance, vertu réconfortante, resta enfermée au fond quand Pandore, effrayée, referma le couvercle.
    La « boîte de Pandore » et « l'Espérance restée au fond » sont les objets de fréquentes allusions littéraires.
    Goethe écrivit en 1788 Pandora, allégorie lyrique qui fait suite à son Prométhée inachevé. On y retrouve bien le dualisme du drame associé aux symboles positifs : Prométhée représente la réalité concrète et pratique, Epiméthée est animé du souffle divin et Pandore et la beauté pure ; de leur union naissent tous les arts. Une référence plus conforme au mythe d'origine est faite dans la Pandora de Nerval.
    Dans chacune des figures féminines qu'elle a inspiré, Pandore symbolise le danger représenté par le désir et la beauté, dons des dieux qui renferment les graines de tous les malheurs et de tous les bonheurs de l'existence.

    Ligeia

    Bibliographie de l'auteure :

    Les Chroniques des Vampires :
    Entretien avec un Vampire (Interview with the Vampire, 1976)
    Lestat le Vampire Lestat(1985)
    La Reine des Damnés (The Queen of the Damned, 1988)
    Le Voleur de Corps (The Tale of the Body Thief , 1992)
    Memnoch le Démon (Memnoch the Devil, 1995)
    Armand le vampire (Armand, the vampire, 1998)
    Merrick (Merrick, 2000)

    Nouveaux contes :

     Pandora (Pandora, 1998)
    Vittorio le vampire (Vittorio, the vampire, 1999)

    La Saga des Sorcières :
    L'Heure des Sorcières (The Witching Hour, 1990)
    Le Lien Maléfique- (Lasher, 1993)
    Taltos (Taltos 1994)

    La Série des Fantômes :
    Le Violon (Violin 1997)
    Le Sortilège de Babylone (Servant of the Bones)

    Les Momies :
    La Momie (The Mummy or Ramses the Damned, 1989)

    Les contes érotiques :
    Les infortunes de la Belle au bois dormant (The claiming of Sleeping Beauty, 1983-84, traduits en 1998) en 3 tomes : L'initiation, La punition, La libération.


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    Mythes de la lune

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    Publiés sur le site cosmobranche.free

    <o:p>A </o:p>
    travers les âges, la Lune a inspiré de nombreux mythes. Source de rêves, d'inspiration, ou d'illumination, elle devient un point lumineux qui nous guide vers l'Infini...

     
    Astre de la nuit, au visage changeant, la Lune rythme et contrôle l'écoulement du Temps. Plusieurs peuples apprirent ainsi à diviser l'année en mois, créant par la suite le calendrier. Les romains lui dédièrent d'ailleurs le 1er jour de la semaine : Lunae dies, dit « jour de la Lune ».

    Le Dieu Lunaire fut considéré par de nombreuses civilisations comme le Seigneur du Temps et de la Sagesse. Maître incontesté des Mystères, il vogue chaque nuit à bord de sa barque dans les grandes Eaux célestes. Dans certains mythes, la Lune prend également un visage féminin apparaissant plus douce et bienveillante que son homologue, frère ou mari, le Soleil. Symbole de fertilité et de (re)naissance, la Déesse Lunaire devint alors la gardienne protectrice des Hommes.

    <o:p> </o:p>
    Les déesses lunaires :

    <o:p> </o:p>SELENE (grec)
    <o:p> U</o:p>
    ne beauté  lumineuse
    Décrite comme une femme d'une grande beauté,  Séléné possédait un visage éclatant de lumière. Dès qu'Hélios finissait sa course dans le Ciel, la Déesse de la Lune s'élançait à son tour, illuminant les ténèbres de ses chevaux argentés. "La divine Séléné-aux-larges-ailes, après avoir baigné son blanc corps dans l'Océan, revêtait des vêtements splendides, et s'élevait vers le Ciel, emportée sur son char par de brillants coursiers".

    Séléné eut également de nombreux amants dont Zeus ou Pan, mais le plus célèbre d'entres eux fut un Homme, un berger nommée Endymion qui, désirant l'immortalité, s'était endormi pour l'éternité. Chaque nuit, et durant son passage dans le ciel, Séléné vient silencieusement contempler son amant endormi, en le caressant de ses doux rayons.

    <o:p> </o:p>COYOLXAUHQUI  (aztèque)
    <o:p> </o:p>la déesse des ténèbres

    Coatlicue, Déesse de la terre, est la mère de Coyolxauhqui, Déesse de la Lune, et des 400 divinités stellaires.
    Un jour, alors que Coatlicue était en prière, une boule de plumes tomba mystérieusement du Ciel sur sa poitrine. Elle s'aperçut peu après qu'elle était enceinte. Indignée par cette grossesse suspecte, Coyolxauhqui poussa ses frères à tuer leur mère. Alors qu'ils s'apprêtaient à perpétrer leur crime, ils furent tous surpris par Huitzilopochtli qui venait de naître tout armé. Le Dieu chassa les étoiles dans le Ciel, et décapita sa sœur. Cette légende symbolise notamment la victoire du Soleil sur la Lune, les étoiles, et les ténèbres, qui disparaissent du Ciel chaque matin.

    MAWU  LISA  (Africain)
    Fusion lune / soleil

     La Lune, Mawu, incarne le principe féminin. Elle est la déesse de la Nuit, de la sagesse, et de la connaissance. Le Soleil, Lisa, représente quant à lui le principe masculin. Il contrôle le déroulement des jours, et détient la force et le pouvoir qui soutient le monde.
    Lorsque Mawu et Lisa s'accouplent, une éclipse se produit dans le Ciel. Tous deux sont ainsi à l'origine du monde, ils sont les créateurs des Dieux et de l'humanité. Mawu et Lisa, dit aussi "le couple insurpassable et omnipotent", sont également vus comme les 2 facettes d'un seul et même Dieu.


    Ligeia

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