• Extrait de « La femme répondeur » par Cali Rise
    (avec son aimable autorisation)

    (...) Je suis celle qui sourit au travers de ses larmes.
    Je suis celle que tu charmes de ta voix de serpent.
    Celle que tu trompes sans émotion.
    Celle que tu dilapides sans prétention.
    Je suis celle que tu crois tenir.
    Je suis celle que tu crois détenir.
    Celle qui navigue en eaux troubles.
    Celle qui se désagrège sans retenue.
    Je suis celle qui brise tes garde-fous.
    Je suis celle qui t'entraîne à ta perte.
    Celle qui t'allume un peu trop fort.
    Celle qui te consume à grand feu.
    Je suis ta femme répondeur.
    Celle que tu peux appeler à toute heure (...)

     

    J'ai aimé...

    La lecture gourmande ou amère, toujours unique, de ses nombreux textes,

    La rareté de chaque instant : enfin littérature, sensualité, érotisme et émotion réunies dans ces petits bijoux ciselés de main de maîtresse, chacun illustré de photos de choix.

    Un coup de coeur qui n'a rien à voir avec le Fantastique ou la SF mais bien avec la magie, celle des mots.

    Retrouvez « Impudique » en cliquant dans mes liens ci-contre.


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  • La Lune : symboles et paradoxes

     

    Cette illustration est l'une des rares à associer le masculin à la lune et le féminin au soleil, peut-être aussi parce qu'elle appartient à notre époque dont les artistes se sont approprié et ont détourné les symboles.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p><o:p> 
    </o:p>
    Si chaque mythologie a généralement associé le masculin au jour et le féminin à la nuit, leurs systèmes symboliques respectifs s'interpénètrent néanmoins de façon étrange pour peu que l'on procède à une lecture allégorique de ce « drame céleste. »
    Le Soleil amenant le jour a généralement pour pendant féminin la Lune qui apporte les ténèbres. Un même thème mythique fait souvent de l'un et de l'autre des amants incestueux, frère et sœur dont les rencontres clandestines ont lieu la nuit. Incapable de voir la Lune, le Soleil la marque aux joues pour la reconnaître ce qui explique, pour les Indiens d'Amérique, la présence de taches sombres sur l'astre.
    Dans d'autres mythes, le Soleil et la Lune seraient les têtes coupées d'un homme et d'une femme.
    Pour les Africains, l'orgueil inconsidéré de la Lune quant à sa propre beauté serait à l'origine de ses phases cycliques : excédé, le Soleil l'aurait alors brisée en fragments et la Lune, effrayée depuis, ose rarement se montrer entière.
    <o:p> 

    </o:p>
    De par son ambiguïté propre, c'est pourtant la Lune qui donne lieu au plus grand nombre de légendes. Ses phases signalant sa révolution mensuelle, les hommes l'ont de tout temps utilisée pour modeler l'ordre de l'univers et du temps. Elle ordonne les calendriers, les rituels et les mythes de la vie agricole. Son arrivée symbolise le retour d'une nature sauvage où bêtes et choses peuvent se livrer à leur sabbat nocturne sans être inquiétées des hommes. Elle influence aussi les marées et on lui prête une intimité mystique avec la femme puisqu'elle rythme sa grossesse et ses menstrues, autre mouvement d'eaux primordiales.Mais la Lune est aussi lumière et nombre de poètes ont chanté sa beauté. Néanmoins, on l'a dépeinte sournoise et pleine d'artifices, prompte à tromper puisque derrière son rayonnement apparent se profilent les ténèbres et l'angoisse de l'obscur, de l'inconnu.
    De plus, sa lumière issue du Soleil est indirecte, comme celle de l'étoile, elle ne brille que pour elle-même et n'éclaire rien.
    C'est un paradoxe à elle seule.
    N'a-t-elle pas conduit dans l'Antiquité (et peut-être même encore aujourd'hui) aux plus sinistres inquiétudes lorsque sa présence inopportune (et pourtant familière !) venait bousculer l'ordre des choses ?

    En effet, l'éclipse est l'une des plus éloquentes illustrations de ce que peut être le sentiment fantastique : lorsque la Lune, opère un brusquement surgissement dans la trame du réel et vient voiler pour un instant d'hésitation – le jour reviendra-t-il ? – la lumière et donc la connaissance que nous avons des choses matérielles.

    Si le mythe vise en premier lieu à expliquer le réel en donnant un objet, un visage aux inquiétudes, il en crée de nouvelles en chargeant de symboles contradictoires et solidaires à la fois une figure ou un phénomène familiers tels que la femme et la mort.

    Ligeia

     

      Le sommeil des elfes


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    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p>"On peut répandre la lumière de deux façons : être la bougie, ou le miroir qui la reflète."

    </o:p>
    <o:p>(Edith Wharton)</o:p>

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    "Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?"

    (Shan Sa)


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