-
S.O.S
<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>Ma main tient ce qui Sauve Ou ce qui Sombre
Un vain vaisseau fantôme sorti de l'ombre
Cette lettre échouée au hasard des rives
Replie les secrets de l'être en dérive
Souffrance Oubliée au Sable éternel
Ecrasée dedans dehors de cruel
Silence emmuré en prison de verre
Source Ondulante en Sève nourricière.
<o:p> </o:p>Espérance larvée au seuil de paroles creuses
Psalmodies déliquescentes à l'encre sinueuse
De sombres déliés de promesses contre courent
Si loin de nos yeux, sans Or d'aube empreinte, Si sourds.
<o:p> </o:p>Au cœur de murmures sans ailes souterrains
Des vagues désirs sans Elle sous tes reins
Des Serrements en Orgues Sybarites
Accrochant l'encensoir brûlant du rite
Aux Sueurs intimes luit un feu sensible
Sillon Ouvert sur des Sorts morts sans cible
Saveurs Opprimées du Songe sensuel
Sans chemin ne reste que sangsue, Elle.
<o:p> </o:p>Sale Opprobre digitale des Souffles noyés
Effervescente page offerte en lueurs mouillées
Du fond des abysses terrestres atterrés de guerres
Je largue là mes amarres mnémoniques en bière.
<o:p> </o:p>Vibre mon cœur Sans l'Once d'un des Sens
Qui attendait tendu vers l'indécence
Le soir cynique et solitaire s'impose
Sur toile vide Où S'essouffle sans pause
Aux yeux languissant de ces étoiles mortes
Ce qui ne fut pas se clôt en Eaux-Fortes
Sous ma main refermée l'ancrage avide
L'encre s'efface Ô lasse Sur Toi-le Vide.Ligeia
31 commentaires -
"Le silence est l'élément dans lequel se forment les grandes choses, pour qu'enfin elles puissent émerger, parfaites et majestueuses, à la lumière de la vie qu'elles vont dominer."
(Maurice Maeterlinck)
11 commentaires -
(Dessin au crayon. 2007)
"L'Amour est profondément animal : c'est sa beauté."
(Rémy de Gourmont)
Le baiser ophidien
A la vierge prude, le jeune homme empressé
Sous le regard reptilien s'adonne au baiser.
Elle se donne inquiète et passionnée, caressée
Par les pulsions de son amant déniaisé.
Elle n'a gardé par pudeur
Que la couronne de fleur
Que son amant lui a faite
Pour savourer sa défaite.
La fille s'abandonne et ferme les yeux
Imagine en rêve le serpent qui la pique.
L'étreinte solide sous laquelle elle abdique
Suffit au bonheur qu'elle rêve luxurieux.
Ses cheveux d'or qui s'étalent
Comme un soleil sans pétale
Lui cachent au visage
La honte de n'être sage.
Enfin la langue pointue a fait son chemin
Et la peau de son amant se squame et s'écaille.
Opérant sa magie, le baiser ophidien
Transforme l'aventureux en un feu de paille.
Reste un serpent qui rampe
Qui s'enfuit et qui décampe
Et un souvenir de flamme
D'une fille faite femme.
<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>Yves Le Guern
Merci à Yves pour son poème en réponse à ce dessin.
Retrouvez ses poèmes sur son site Au Clair de ma vie.
30 commentaires -
"La féerie est un monde vivant que l'imagination de l'enfant est seule capable de créer à sa démesure ;
Les fées ont été inventées par les adultes pour tuer la féerie des lieux."
(Dominique Blondeau)
8 commentaires -
Le tombeau d'Edgar Poe
Tel qu'en Lui-même enfin l'éternité le change,
Le Poète suscite avec un glaive nu
Son siècle épouvanté de n'avoir pas connu
Que la mort triomphait dans cette voix étrange !
Eux, comme un vil sursaut d'hydre oyant jadis l'ange
Donner un sens plus pur aux mots de la tribu,
Proclamèrent très haut le sortilège bu
Dans le flot sans honneur de quelque noir mélange.
Du sol et de la nue hostiles, ô grief !
Si notre idée avec ne sculpte un bas-relief
Dont la tombe de Poe éblouissante s'orne
Calme bloc ici-bas chu d'un désastre obscur
Que ce granit du moins montre à jamais sa borne
Aux noirs vols du Blasphème épars dans le futur.
Stéphane Mallarmé (1877)En hommage à l'inoubliable auteur de LIGEIA...
16 commentaires