• S.O.S
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    Ma main tient ce qui Sauve Ou ce qui Sombre

    Un vain vaisseau fantôme sorti de l'ombre

    Cette lettre échouée au hasard des rives

    Replie les secrets de l'être en dérive

    Souffrance Oubliée au Sable éternel

    Ecrasée dedans dehors de cruel

    Silence emmuré en prison de verre

    Source Ondulante en Sève nourricière.

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    Espérance larvée au seuil de paroles creuses

    Psalmodies déliquescentes à l'encre sinueuse

    De sombres déliés de promesses contre courent  

    Si loin de nos yeux, sans Or d'aube empreinte, Si sourds.

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    Au cœur de murmures sans ailes souterrains

    Des vagues désirs sans Elle sous tes reins

    Des Serrements en Orgues Sybarites

    Accrochant l'encensoir brûlant du rite

    Aux Sueurs intimes luit un feu sensible

    Sillon Ouvert sur des Sorts morts sans cible

    Saveurs Opprimées du Songe sensuel

    Sans chemin ne reste que sangsue, Elle.

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    Sale Opprobre digitale des Souffles noyés

    Effervescente page offerte en lueurs mouillées

    Du fond des abysses terrestres atterrés de guerres

    Je largue là mes amarres mnémoniques en bière. 

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    Vibre mon cœur Sans l'Once d'un des Sens

    Qui attendait tendu vers l'indécence

    Le soir cynique et solitaire s'impose

    Sur toile vide Où S'essouffle sans pause

    Aux yeux languissant de ces étoiles mortes

    Ce qui ne fut pas se clôt en Eaux-Fortes

    Sous ma main refermée l'ancrage avide

    L'encre s'efface Ô lasse Sur Toi-le Vide.

     

    Ligeia


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    "Le silence est l'élément dans lequel se forment les grandes choses, pour qu'enfin elles puissent émerger, parfaites et majestueuses, à la lumière de la vie qu'elles vont dominer." 

    (Maurice Maeterlinck)

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    (Dessin au crayon. 2007)

    "L'Amour est profondément animal : c'est sa beauté." 

    (Rémy de Gourmont)

    Le baiser ophidien
     
    A la vierge prude, le jeune homme empressé
    Sous le regard reptilien s'adonne au baiser.
    Elle se donne inquiète et passionnée, caressée
    Par les pulsions de son amant déniaisé.
     
    Elle n'a gardé par pudeur
    Que la couronne de fleur
    Que son amant lui a faite
    Pour savourer sa défaite.
     
    La fille s'abandonne et ferme les yeux
    Imagine en rêve le serpent qui la pique.
    L'étreinte solide sous laquelle elle abdique
    Suffit au bonheur qu'elle rêve luxurieux.
     
    Ses cheveux d'or qui s'étalent
    Comme un soleil sans pétale
    Lui cachent au visage
    La honte de n'être sage.
     
    Enfin la langue pointue a fait son chemin
    Et la peau de son amant se squame et s'écaille.
    Opérant sa magie, le baiser ophidien
    Transforme l'aventureux en un feu de paille.
     
    Reste un serpent qui rampe
    Qui s'enfuit et qui décampe
    Et un souvenir de flamme
    D'une fille faite femme.


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    Yves Le Guern


    Merci à Yves pour son poème en réponse à ce dessin.
    Retrouvez ses poèmes sur son site Au Clair de ma vie.


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    "La féerie est un monde vivant que l'imagination de l'enfant est seule capable de créer à sa démesure ;

    Les fées ont été inventées par les adultes pour tuer la féerie des lieux."

    (Dominique Blondeau)

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  • Le tombeau d'Edgar Poe


    Tel qu'en Lui-même enfin l'éternité le change,
    Le Poète suscite avec un glaive nu
    Son siècle épouvanté de n'avoir pas connu
    Que la mort triomphait dans cette voix étrange !

    Eux, comme un vil sursaut d'hydre oyant jadis l'ange
    Donner un sens plus pur aux mots de la tribu,
    Proclamèrent très haut le sortilège bu
    Dans le flot sans honneur de quelque noir mélange.

    Du sol et de la nue hostiles, ô grief !
    Si notre idée avec ne sculpte un bas-relief
    Dont la tombe de Poe éblouissante s'orne

    Calme bloc ici-bas chu d'un désastre obscur
    Que ce granit du moins montre à jamais sa borne
    Aux noirs vols du Blasphème épars dans le futur.

    Stéphane Mallarmé (1877)

    En hommage à l'inoubliable auteur de LIGEIA...


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